« pour les besoins de la recherche, de la constatation et de la poursuite des infractions pénales ».
Il s'agit ni plus, ni moins qu'une tentative de contrôle de la liberté d'expression et des communications, prenant pour prétexte, comme d'habitude, le terrorisme et la délinquance.
Mais ce décret est complètement ignare :
- Aucun site digne de ce nom ne possède les mots de passe de ses utilisateurs non encryptés. Le mot de passe n'apparaît dans aucune transaction. Le FAI serait bien en peine de retrouver ce mot de passe, sauf à utiliser un spyware ! Quand bien même ce serait le cas, beaucoup de petits logiciels permet d'éviter ce risque.
- Sur un spot wi-fi gratuit, comment identifier quelqu'un de manière sûre ?
- Les acteurs d'internet ont des politiques de confidentialité qui ne leur permettent pas de fournir des données personnelles à un tiers, que ce soit une entreprise ou l'Etat. Les FAI qui contreviendraient à cette politique poseraient un problème à l'échelle mondiale.
- Les délinquants et autres terroristes sont tranquilles, il existe des tas de techniques très accessibles permettant de crypter les contenus mis en ligne et de masquer l'origine d'un contenu, c'est donc l'internaute moyen qui sera fliqué !
- C'est encore une fois une bride incroyable posée sur l'économie numérique française. Autant dire qu'avec une telle menace sur la confidentialité des données, le conseil numéro 1 aux utilisateurs étrangers se baladant en France sera : ne vous connectez surtout pas au web depuis la France, et si vous le faites, ne laissez aucune information personnelle. (ne vous loggez pas aux sites commerciaux entre autres).

Bref, l'Etat, ne pouvant pas faire d'"écoutes" sur internet, veut s'en donner les moyens, afin de pouvoir utiliser ses techniques de barbouze pour détecter les leaders d'opinion et les museler si besoin est ... Bienvenue en France, pays des libertés et des droits de l'homme !