Cette loi sera assurément abolie en cas de changement de pouvoir, cela ne serait-ce que pour se conformer aux multiples rappels des instances Européennes peu sensibles aux pressions exercées par les lobbies des industriels français de la musique enregistrée et des représentants des ayant-droits, qui représentent désormais essentiellement des morts (ce qui leur permet d'utiliser l'argent collecté comme bon leur semble, cf. rapports de la cour des comptes à propos de l'opacité des comptes de la Sacem).
Mais le côté positif de la loi Hadopi c'est qu'elle aidera le futur pouvoir à faire trébucher l'actuel qui, après avoir mis le feu à la société comme il l'a fait, n'est pas loin de trébucher tout seul.
Toutes les personnes avec lesquelles j'ai l'occasion de parler de cette loi, quelque soit leur opinion politique et leur activité (notamment beaucoup de professionnels du domaine de la musique), y sont farouchement opposés en la déclarant comme totalement inappropriée et contreproductive.
Voilà du pain béni pour l'opposition.
Si nos gouvernants s'étaient rendus compte - à temps - combien la loi Hadopi financièrement insignifiante mais symboliquement ravageuse leur coûtera en bulletins de vote, ils n'auraient probablement pas tenté de préserver les privilèges d'une poignée de copains du showbiz avec autant de zèle...