Les gesticulations judiciaires de madame Morano sont tout simplement de l'intimidation. Intimidation pratiquée aussi par monsieur Sarkozy quand il porte plainte contre les poupées Vaudou à son effigie, contre quelqu'un qui brandit une pancarte "Casse-toi pauv' con". La police qui enferme un homme qui leur lance "Sarkozy je te voie !".

Ces procédures n'iront quasiment jamais jusqu'au bout, car la loi protège (encore) les citoyens et la liberté d'expression, mais elles constituent des tentatives d'intimidation du pouvoir qui nous dit à tous : "Ne levez plus le petit doigt, car la police veille. Ne tentez pas de résister contre nous, car nous avons les moyens de vous réduire au silence."

Et si la condamnation n'est pas garantie, il y a de toute façon la garde à vue (500.000 par an). Des gens bouleversés de se retrouver enfermé, menotté, mis au secret, fouillés au corps, sous le moindre prétexte. Après ça, l'auto-censure est garantie.

La liberté d'expression et la démocratie ne sortiront pas gagnantes de l'expérience Sarkozy.