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#1 17-10-2012 12:49:46

Ecrans.fr
Administrateur
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Messages : 1 000

Madagascar, le prix des mots

Madagascar, le prix des mots

La corruption des journalistes est une pratique courante.

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#2 19-10-2012 18:24:22

taramena
Nouveau membre
Inscription : 19-10-2012
Messages : 1

Re : Madagascar, le prix des mots

Allez, on rajoute une petite couche.

Il ne faudrait pas oublier les photographes qui harcèlent au téléphone le lendemain d’un article accompagné de la photo qu’il a prise la veille. Le « felaka » post-mortem se négocie alors du simple au triple, voire plus, selon la surface prise par la photo en question. En Une ? En médaillon ? Sur deux colonnes x 10 cm ? x 15 cm ? Etc.

Que dire du journaliste du desk dont l’ancienneté est inversement proportionnelle à son éthique journaleustique, et qui établit une liste de tableaux de chasse périodiquement renouvelables, et jalousement préservés ? « Tels ministères, telles grandes entreprises, telles ONG internationales, tels organismes de l’ONU… à moi, à moi, à moi ! Pas touche !!! »

Et tous ces affamés qui courent les conférences de presse qui ne s’intéressent qu’à la variété (et la quantité surtout !) des petits fours et des boissons servis, sans aucune considération des sujets évoqués par ceux qui les convoquent. Et qui en sont tellement fiers… « J’ai pris deux verres de whisky. Attention, ce n’était pas de la bibine à deux balles hein ! »

Et ces déchus qui osent se pointer en conférence de presse et se dire représentants de tels ou tels titres qui n’ont d’existence que dans leur imbécilité et leurs questions loufoques ?

Les plus dangereux ? Ce sont ceux qui écument les entreprises en VRP de « publi-reportages » et qui ne sont affiliés à aucun titre ni station. Et qui n’oublient pas de menacer de descendre en règle l’entreprise si elle ne consent pas à le lui filer une prestation qui ne sera jamais publiée ou diffusée. Méfiance, méfiance…

Conséquences ? Les articles de la presse malgache sont d’une telle platitude. Ils n’ont aucun design contradictoire et présentent un manque manifeste de saveur. Pour un article de deux feuillets, les faits se tiennent dans deux phrases ; les citations, deux ou trois au maximum sont d’une seule personne et ont souvent des caractères péremptoires sans que le journaliste ait le reflexe (le courage ? Non, faut pas rêver) de chercher un autre avis. Et le reste de l’article alors ? Bah, il va pérorer comme pas possible sur n’importe quoi, sans oublier de finir avec les petites phrases moralisatrices et autres joyeusetés de bigot. Extraits choisis : « … Ce genre d’incident est la conséquence de la dégradation progressive des mœurs chez les jeunes… » ; « … Les autorités religieuses ne savent plus à quel saint se vouer… »

Après, ils osent encore réclamer plus de considération de leur personne. Pas de leur métier !

Le plus triste est que celui qui refuse de passer par la case enveloppe est très vite étiqueté. Snob, hautain (désargenté), gosse de riche… Au même titre que celui qui pond un article bien structuré et qui sent l’envie de rapporter les faits.

Le felaka m’a tuer. lol

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