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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

Confronté à l'obsolescence accélérée des médias et à la fragilisation de la mémoire, l'artiste David Guez imagine une solution inédite de sauvegarde: le Disque dur papier. A découvrir dans le cadre du festival Hors Pistes.

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nervusdm

Habitué

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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

Je ne comprends pas bien cette phrase.

Chose étonnante, l’œil circule sur le texte non plus de façon linéaire mais à la façon dont nous naviguons sur internet : par sauts !

J'ai beau essayé de retourner la phrase,..
Beau projet cela dit !

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dguez

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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

bonjour
merci pour votre réaction.
je veux dire dans cette phrase que lorsque l'on colle son nez sur l'affiche pour lire le texte (qui a une police de caractère toute petite à la limite du visible), on a la sensation d’être sur une carte routiere et qu'il suffit de bouger à peine le regard pour passer sur une autre phrase, un peu comme cela se passe quand on clique d'un hyperlien vers un autre : la lecture n'est plus linéaire mais elle saute d'un endroit à un autre.

elie-elie

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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

Marker avait pensé lui-même à une sauvegarde papier de la Jetée (http://w1p.fr/89672), non sans quelque réticence, il est vrai, soit parce qu'il croyait à la pérennité des nouveaux supports - soit -  et c'est plus plausible - parce qu'il pensait que dans quelques millénaires nous aurions pu par simple évocation d'un "titre" rassembler les ondes qui ont été émises lors de sa conception, rédaction, diffusion, etc. et la Jetée se serait ainsi reconstituée toute seule, là, devant nous, (comme le reflet de la cour de Versailles  sous Louis XIV dans la galerie des glaces)... sans besoin de support. Le support c'est le monde! en tout cas bonne idée et bravo

Rmartin

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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

L'idée de cet artiste est charmante, même si je ne suis pas sur que le papier soit vraiment un support "durable" (j'ai fait tomber plus de livres dans mon bain que de disque dur). J'ai l'impression que son rapport profondément affectif au livre lui fait oublier combien celui-ci est fragile, de part même sa conception (imaginons seulement une erreur d'encrage ôtant une ligne de 0 et 1 et le film serait illisible). C'est aussi bien dommage que sa réflexion vis à vis du numérique suinte tant de cynisme et de simplification extrême. Il faudra peut être attendre encore une dizaine d'année, le temps d'une maturation lente, avant de voir des artistes s'emparer de la question du numérique sans tomber dans les lieux communs du "Facebook repaire de narcissiques", "Papier vs Numérique". À moins que cet esprit binaire de voir les choses soit partie intégrante du projet...

amarie

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Re : Un «disque dur papier» pour rafraîchir la mémoire numérique

Pour ma part, je ne comprends pas bien l'intérêt du projet. J'ai l'impression qu'on est dans la confusion la plus totale. Qu'il y ait un intérêt à tenter de conserver les oeuvres qui ne peuvent être imprimées (images animées, vidéo ou autres, sites web, réalité virtuelle, augmentée etc.) par la conservation sur papier (et transmission) du code qui correspond à leur encodage, pourquoi pas? Mais l'exemple de la Bible, qui existe sous forme imprimée (merci Gutenberg;-) depuis quelques siècles, quel intérêt de repasser par le numérique pour revenir au papier, qui plus est dans une version lilliputienne? Le livre n'a pas du tout disparu avec le numérique, heureusement. Enfin, je ne comprends pas ce que fait ce projet (peut-être pertinent du point de vue d'un procédé de conservation des oeuvres de l'esprit, c'est l'avenir qui le dira) dans une exposition artistique ("A la loupe" : le Centre Pompidou est bien un centre d'art, non ?). S'il s'agit d'exposer du code, qu'il soit affiché sur support papier ou numérique, cela ne change rien à l'affaire : le code informatique, à lui tout seul n'est pas un langage artistique. Donner à percevoir au spectateur le code seul n'a donc aucun intérêt artistique, à mon humble avis. Ne montrer que le code qui sous-tend les oeuvres qui sont, elles, écrites dans un langage artistique (ou plusieurs langages interconnectés) c'est les appauvrir et les vider de toute substance. Dommage!