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#1 03-08-2009 18:04:35

Ecrans.fr
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Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Les excuses publiques du PDG d'Amazon n'y ont rien fait,  l'affaire de la suppression des romans d'Orwell finira devant le juge.

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#2 04-08-2009 01:36:32

marlwin
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Apparement ce n'est pas que les romans d'Orwell qui ont été effacés. http://www.satmag.fr/affichage_module.p … &id_mod=50

Vu comme c'est raconté un peu partout (comme ici), on a bien l'impression que c'est le cas.

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#3 04-08-2009 03:28:41

MMoi
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En meme temps Libe a toujours dit qu'il y avait plusieurs ouvrages effaces, il me semble... faudrait-il tous les mettre dans le titre ?


MMud, les errances d'un developpeur de jeux videos

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#4 04-08-2009 08:00:37

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Apparement ce n'est pas que les romans d'Orwell qui ont été effacés. http://www.satmag.fr/affichage_module.p … ;id_mod=50

J'adore le site en question qui critique les autres mais qui dans ses news ne parle que de Orwell et de Harry Potter... C'est vrai que tout de suite ça fait mieux.

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#5 04-08-2009 08:05:36

A_
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Dénoncer le complot (hein ?) c'est bien, donner la liste des autres livres supprimés c'est mieux, autant aller à la source : http://www.amazon.com/tag/kindle/forum/ … tagsDetail

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#6 04-08-2009 09:47:19

G.U.R.L.
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En tous cas  ça montre qu'ils (Kindle, Amazon, ...) ont aussi la possibilité technique de "mettre à jour" les livres des utilisateurs sans les prévenir!

Nouveau et intéressant, non?

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#7 04-08-2009 09:50:06

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Nouveau et intéressant, non?

Ben non, ce n'est pas vraiment nouveau. C'est le principe des DRM.
D'ailleurs dans l'absolue, techniquement je ne suis même pas sur qu'ils se soient "introduit" dans les kindle. Il est plus probable que ce soit le kindle qui se soit connecté sur un serveur de certificat et ne trouvant pas le certificat à automatiquement supprimer le fichier.

C'est plus compliqué d'envoyer des requètes à des outils qui si ça se trouve ne sont même pas allumé. C'est beaucoup plus simple de laisser l'outil se connecter de lui même et se mettre à jour tout seul.

Le résultat et le même mais du point de vue légal, ça peut faire la différence.

Never forget Microsoft Zune!

En fait avec les DRM, vous n'acheter plus les oeuvres mais un droit de les regarder. Droit qui, étant un service, peut être arrêter.
C'est le principe des logiciels et des CLUF appliqué aux oeuvres.

C'est une modification importante des règles entre les consommateur d'oeuvre et les artistes.
Maintenant avant de crier au scandale, rappellez vous que sur la loi HADOPI, tout le monde réclamer des auteurs et ayants droits de l'ouverture d'esprit devant une économie en mutation.
Là c'est le revers de la médaille. L'économie des oeuvre culturelle évolue vraiment, mais pas forcément en faveur du consommateur. Mais je trouve que c'étais un concept intéressant qu'il valait la peine d'essayer. D'ailleurs ça pourrais peut être marcher modulo quelques adaptations pour éviter ce genre d'abus. (Et aussi une adaptation du prix, parceque je ne paye pas le même prix pour un livre que je possèderais et pour une licence d'utilisation de ce livre)

Quand à savoir si c'est un avant gout du futur, ou un echec qui sera un jour abandonné... Ce n'est pas mon métier ni ma spécialité donc je ne m'avancerais pas trop.

Dernière modification par Egmorn (04-08-2009 10:00:19)

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#8 04-08-2009 09:58:29

A_
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Non de ce points de vue ça a toujours été le cas, un livre n'est qu'un support qui donne le droit de lire son contenu. Pareil avec les CD qui vous donne le droit de les écouter et d'en faire des copies pour usage personnel.

Par contre, ceux qui avaient fait des copies de sauvegarde sur leurs ordinateurs semblent y avoir toujours accès (cf le lien que j'ai donné) donc il y a bien eu suppression à distance, c'est pas simplement un droit qui a été retiré.
D'ailleurs c'est pareil avec iTunes ajouter ou retirer les droits sur un fichier ne le supprime pas.

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#9 04-08-2009 10:04:05

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Non de ce points de vue ça a toujours été le cas, un livre n'est qu'un support qui donne le droit de lire son contenu. Pareil avec les CD qui vous donne le droit de les écouter et d'en faire des copies pour usage personne

Sauf que tu es propriétaire du support (livre). Alors que dans le cas de Kindle tu n'est pas propriétaire du fichier downloader puisqu'ils peuvent le supprimer (à vérifier avec leurs termes de ventes, car ils peuvent tout simplement s'être planter).

Par contre, ceux qui avaient fait des copies de sauvegarde sur leurs ordinateurs semblent y avoir toujours accès (cf le lien que j'ai donné) donc il y a bien eu suppression à distance, c'est pas simplement un droit qui a été retiré.
D'ailleurs c'est pareil avec iTunes ajouter ou retirer les droits sur un fichier ne le supprime pas.

Ce n'est pas incompatible. L'ordinateur ne se connecte pas automatiquement au serveur de droit. Il faudrait lancer un reader d'amazon pour que cela arrive (auquel cas, je n'exclu pas que le fichier aurais été supprimer).
Le kindle est un outil dédié amazon. Il se connecte probablement automatiquement aux serveur amazon à chaque fois qu'il a accès à une connection (3G, WiFi, USB). Et donc fait le check de validité automatiquement supprimant le fichier.

Qu'Apple et Amazon ai utilisé des règles DRM distinct n'est pas non plus un problème. Tu notera que sur l'iPhone/iPod par contre, si le DRM expire, le fichier est supprimé.

Et ils ont probablement accès aujourd'hui sur leur Kindle car Amazon s'étant rendu compte de leur erreur ont du réactivé le certificat.

C'est plus compliqué d'envoyer des requètes à des outils qui si ça se trouve ne sont même pas allumé. C'est beaucoup plus simple de laisser l'outil se connecter de lui même et se mettre à jour tout seul.

Je réitère ce que je disait. Mettre à jour à distance un objet qui peut ne pas être connecté est extrêmement complexe. C'est beaucoup plus simple de le laisser se mettre à jour tout seul (a chaque connexion par exemple, ou sur lancement manuel du programme).
C'est ce que fond la plus part des Téléphone (carte SIM à part, elle se met à jour par SMS)/PDA/lecteur mp3

Toujours laisser le client initié les échange avec le server. C'est plus simple.

Maintenant c'est de la théorie, je ne suis pas programmeur chez Amazon, je ne sais pas comment ils ont programmé les protocoles d'échange Kindle/Server Amazon.

Dernière modification par Egmorn (04-08-2009 10:11:08)

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#10 04-08-2009 11:00:57

cathy812
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Je suis assez contente que les consommateurs ne se satisfassent pas des "excuses" d'amazon, qui ne sont, fonctionnellement, que de l'auto-disculpation de leur crime (pour forcer un peu le trait, il ne suffit pas de dire : "excusez moi d'avoir devalisé la banque, j'aurais pas du" pour que les policiers disent "ah ben, vous vous etes pardonné, alors ça va, rentrez chez vous". Ce serait bien non ?)

Pour une fois, je vais reprendre l'argumentaire de madame anéfé : ce proces doit etre "pédagogique" pour amazon. Et Toc !

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#11 04-08-2009 21:12:19

G.U.R.L.
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Egmorn a écrit :

Nouveau et intéressant, non?

Ben non, ce n'est pas vraiment nouveau. C'est le principe des DRM.[...]
En fait avec les DRM, vous n'acheter plus les oeuvres mais un droit de les regarder. Droit qui, étant un service, peut être arrêter.
C'est le principe des logiciels et des CLUF appliqué aux oeuvres.

C'est une modification importante des règles entre les consommateurs d'oeuvre et les artistes.

Influencé par le titre du livre concerné - je trouve tout à fait extraordinaire que ce soit arrivé à propos d'un livre de Georges Orwell - je suis allé un peu plus loin que Amazon sur ce coup en imaginant qu'ils en arrivent à modifier après coup et subrépticement le contenu d'un livre qu'on a acheté ou plutôt cru  acheter. Il y a par exemple des cas où la justice décide que certains passages doivent être retirés d'un livre.

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#12 06-08-2009 01:32:12

LeGreg
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En même temps l'auteur qui a des remords sur tel ou tel paragraphe de sa dernière oeuvre (ou celle qu'il a écrit il y a vingt ans), pourrait d'un appui sur un bouton retravailler son livre et les gens auraient accès immédiatement à la dernière version smile. Un peu comme un site web, sauf que là c'est un livre qu'on imaginait figé.

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#13 06-08-2009 07:58:46

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En même temps l'auteur qui a des remords sur tel ou tel paragraphe de sa dernière oeuvre (ou celle qu'il a écrit il y a vingt ans), pourrait d'un appui sur un bouton retravailler son livre et les gens auraient accès immédiatement à la dernière version smile. Un peu comme un site web, sauf que là c'est un livre qu'on imaginait figé.

En même temps dans ce cas là est-ce vraiment un défaut ou au contraire une qualité (nostalgie mis à part)

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#14 06-08-2009 08:35:59

Jukurpa
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

LeGreg a écrit :

En même temps l'auteur qui a des remords sur tel ou tel paragraphe de sa dernière oeuvre (ou celle qu'il a écrit il y a vingt ans), pourrait d'un appui sur un bouton retravailler son livre et les gens auraient accès immédiatement à la dernière version smile. Un peu comme un site web, sauf que là c'est un livre qu'on imaginait figé.

Un peu comme les jeux vidéos actuellement, on te vend très cher un jeu fini à la va vite et on rajoute des patchs et des mise à jours tous les mois pendant un an jusqu'à que le jeux tourne correctement.
En gros l'auteur écrit son premier jet, le publie directement et, si le livre se vend mal ou si les gens protestent trop, éventuellement va s'atteler à une relecture, modifs.... Super idée.


Ton OS est open source, ton esprit par contre...

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#15 06-08-2009 08:44:02

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En gros l'auteur écrit son premier jet, le publie directement et, si le livre se vend mal ou si les gens protestent trop, éventuellement va s'atteler à une relecture, modifs.... Super idée.

Beaucoup de grand auteurs ont corrigés leurs oeuvre à posteriori. Oeuvre qui sont depuis non publié dans leur version initiale (ou dans des éditions collector). C'est un principe du droit d'auteur français (l'auteur à le droit d'amender son oeuvre si il le souhaite).

Dont Tolkien, dont Joe Haldman (auteur de la guerre eternelle pour les fans de science fictions). Ou même Victor Hugo et son célèbre poème "Demain dès l'aube" qu'il modifia à posteriori (1 an après à l'anniversaire de la mort de sa fille).
C'étais très classique chez les auteurs du 19eme dont les textes publiés en feuilleton était parfois amendé avant la publication en volume relié (Je crois me souvenir que c'est le cas des Arsène Lupin mais je n'ai pas pu trouvé de référence pour le confirmer).

En fait c'est souvent le signe d'un auteur perfectionniste qui n'arrive pas à se satisfaire de son oeuvre finale.

Après la dérive consumériste (publier vite corriger après) est un vrai risque. Mais franchement je n'arrive pas à savoir si ce type de fonctionnalité pour les auteurs serait un bien ou un mal. Probablement un peu des deux selon les auteurs et les éditeurs.
D'ailleurs pour les jeux vidéo on a aussi les deux. Des jeux sorti en version brouillon corrigé après. Comme des jeux sorti en version final très correct et amendé après coup (ou étendu).

Dernière modification par Egmorn (06-08-2009 09:01:31)

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#16 06-08-2009 09:03:42

Jukurpa
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Egmorn a écrit :

Beaucoup de grand auteurs ont corrigés leurs oeuvre à posteriori. Oeuvre qui sont depuis non publié dans leur version initiale (ou dans des éditions collector). C'est un principe du droit d'auteur français (l'auteur à le droit d'amender son oeuvre si il le souhaite).

D'accord mais la première édition reste en circulation, imaginons qu'un auteur prenne une position extrême sur un sujet sensible (genre négationnisme, homophobie, eugénisme....), se prend une volée d'attaques de tout bord et décide de modifier son ouvrages uniquement pour son image publique, une fois la modif faite, on efface l'histoire et rien ne s'est passé?
On peut aussi parler des politiques qui passerait leur temps à effacer ou modifier des textes qu'ils ont écrit quelques années auparavant parce qu'ils sont en contradiction avec leur politique actuelle (pas besoin d'exemple je suis sur que vous trouverez tout seul)

Edit : :

Après la dérive consumériste (publier vite corriger après) est un vrai risque.

Pour moi que l'auteur (ou l'éditeur, l'Etat, l'église, la CIA...) puisse venir modifier la version que j'ai acheté me dérange profondément, qu'il modifie à posteriori son œuvre ne me choque pas mais les dérives possibles sont trops grosses pour êtres ignorées.

Dernière modification par Jukurpa (06-08-2009 09:15:26)


Ton OS est open source, ton esprit par contre...

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#17 06-08-2009 09:10:33

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

D'accord mais la première édition reste en circulation, imaginons qu'un auteur prenne une position extrême sur un sujet sensible (genre négationnisme, homophobie, eugénisme....), se prend une volée d'attaques de tout bord et décide de modifier son ouvrages uniquement pour son image publique, une fois la modif faite, on efface l'histoire et rien ne s'est passé?

Est-ce qu'il n'y auras vraiment plus de trace?
La BNF oblige à fournir un volume de tout livre publié pour ses stocks. Une règle équivalente peut être mise en place sur une bibliothèque numérique.
De même pour ces auteurs, il y'a toujours des traces. Même quand l'oeuvre a été amendé avant publication (Brouillon, copie initial envoyé à l'éditeur et archivée, lettre avec des amis etc...). Le numérique va certes diminuer le nombre de preuve physique. Mais il n'est pas exclu qu'il reste des versions de l'édition initiale (en supposant qu'il n'y ai pas du tout d'édition papier).

On peut aussi parler des politiques qui passerait leur temps à effacer ou modifier des textes qu'ils ont écrit quelques années auparavant parce qu'ils sont en contradiction avec leur politique actuelle (pas besoin d'exemple je suis sur que vous trouverez tout seul)

Là encore on peut légiférer (je crois même que c'est déjà fait). C'est un problème de définition du droit d'auteur. Est-ce qu'un discours politique lu en public ou devant des journaliste est soumis aux même règles qu'un roman?
Si je en me trompe pas, déjà aujourd'hui ce n'est pas le cas.

Encore une fois, si la technologie évolue, ce n'est pas forcément un mal. Il faut juste savoir adapter les règles à la nouvelle technologie (et pas faire des règles pour adapter la nouvelle technologie aux ancienne règles).
Quelque part en s'opposant à ces nouvelles fonctionnalité au nom du "droit à la culture" on fait exactement la même chose que le gouvernement et les ayants droit avec Hadopi au nom du "droit d'auteur" (vous noterez que les deux droits sont également contesté et contestable).

Dernière modification par Egmorn (06-08-2009 09:12:01)

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#18 06-08-2009 12:00:58

cathy812
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Egmorn a écrit :

Encore une fois, si la technologie évolue, ce n'est pas forcément un mal. Il faut juste savoir adapter les règles à la nouvelle technologie (et pas faire des règles pour adapter la nouvelle technologie aux ancienne règles).

La technologie doit rester un outil, et non un maitre. Cela signifie en particulier que les règles à établir (pour parler ainsi) doivent se faire en reflechissant à la valeur propre des règles, et non pas en suivant la logique propre de la technologie.
Si l'évolution technique peut (et doit) être une occasion de reprendre la reflexion, il reste que ce n'est pas la technique qui doit décider : ce n'est pas parce que une chose devient possible qu'elle devient légitime.

Pour forcer le trait à l'extreme, ce n'est pas parce que les armes se perfectionnent, que tuer devrait devenir un acte normal (pour ne pas dire un droit)


En l'espèce, les "règles" me paraissent simple : si les auteurs ont parfaitement le droit de "repentir" (terme technique) issu de leur droit moral, celui ci doit être clairement identifié (un peu selon l'idée de versionning chère aux informaticiens), et le changement sur un livre éléctronique doit se faire avec l'accord du proprietaire du livre electronique, et de façon non destructive (ie : il doit pouvoir faire cohabiter plusieurs versions).
C'est en outre conforme au droit moral : principe dit de premiere diffusion : une oeuvre ou un idée publiquement communiquée ne peut pas être retirée.

Faire autrement, et il est aisé de voir les conséquences : on se dirigera vers, précisèment, 1984, (ou à l'ère soviétique et ses photos truquées) où de "ils" divers réecriront l'histoire en temps réel, sans laisser de traces (ie : de mémoire).
On peut déja voir ce genre de dérapages à l'oeuvre, avec l'affaire des papiers de roland barthes recemment : les ayants droits ne se sentent plus concernés que par "l'image" de l'auteur, à la rendre la plus lisse et plus politiquemnet correcte possibl, afin en particulier de la rendre encore plus "bankable", relativement à la rente qu'il représente pour eux. Dejà, il est de moins en moins possible d'ecrire de simple critiques : on se fait attaquer en justice au pretexte d'atteinte au droit à l'image

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#19 06-08-2009 12:15:31

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En l'espèce, les "règles" me paraissent simple : si les auteurs ont parfaitement le droit de "repentir" (terme technique) issu de leur droit moral, celui ci doit être clairement identifié (un peu selon l'idée de versionning chère aux informaticiens), et le changement sur un livre éléctronique doit se faire avec l'accord du proprietaire du livre electronique, et de façon non destructive (ie : il doit pouvoir faire cohabiter plusieurs versions).
C'est en outre conforme au droit moral : principe dit de premiere diffusion : une oeuvre ou un idée publiquement communiquée ne peut pas être retirée.

Je suis assez d'accord avec cela. Par contre je ne suis pas sur que les règles existe au jour d'aujourd'hui. Le droit de repentir oui, mais quand à l'obligation de demander l'avis du propriétaire du support de l'oeuvre, ou l'obligation de laisser un original à l'acheteur. Je suis même quasiment certain qu'il n'y a rien là dessus.
D'ou l'importance d'adapter la loi aux évolution technologiques.

La technologie doit rester un outil, et non un maitre. Cela signifie en particulier que les règles à établir (pour parler ainsi) doivent se faire en reflechissant à la valeur propre des règles, et non pas en suivant la logique propre de la technologie.

Là dessus je ne suis pas d'accord. Les règles ce sont des lois. Elles n'ont pas pour but d'être absolu et illimité. Elles sont crée pour une époque, une situation et une culture. Ces données peuvent changer entre autre sous la pression de la technologie. Quand ces données change il faut savoir remettre en cause les règles existante pour en définir de nouvelles plus adapté.

Quand la technologie apporte de nouvelle possibilité on devrait toujours dans la mesure du possible avant de les interdire réfléchir à les autoriser mais avec des limites.
Les armes sont des outils. Elles peuvent être utiliser pour tuer, certes, mais aussi pour chasser, pour bâtir des tunnels (explosif), pour faire la cuisine (couteau) etc... Par conséquent, il ne faut pas interdire les armes mais en limiter l'usage (permis de port d'arme, interdiction du meurtre).

De même si la technologie permet à l'auteur de modifier une oeuvre à distance. Ne crions pas au scandale. Réfléchissons aux règles permettant d'éviter les débrodement potentiel (obligation d'un maintient d'une version de référence dans une bibliothèque numérique, obligation de demander l'avis du propriétaire avant de mettre à jour l'oeuvre etc...)

Bien sur les règles doivent être créer avec une réflexion globale sur la société, les liberté et non pas spécifiquement pour une technologie. Mais la technologie peut ouvrir de nouvelle perspective non prise en compte par les lois existante. Dans ce cas, le législateur se doit de reposer la loi sur la table et d'y réfléchir. En ce sens, la loi HADOPI part d'un bon sentiment, après c'est la méthode et le résultat qui pêche.

Dernière modification par Egmorn (06-08-2009 12:26:33)

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#20 06-08-2009 12:57:01

G.U.R.L.
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

En fait ce qui m'a choqué dans cette histoire c'est la procédure cachée qu'Amazon a suivi (je n'aurais pas vu de problème à ce qu'ils disent "euh, on s'est trompé, on avait pas le droit de vous vendre ce bouquin, on vous rembourse, etc..."

Je crois que si celui qui a pris la décision avait lu le livre il n'aurait pas osé procéder comme ils l'a fait. Je crois que la manière dont "les gens" (y compris les entreprises, les institutions, ...) agisent spontanément quand il n'y a pas eu de de discussions préalabes sur les règles à appliquer sont plutôt primitives et d'abord fondées sur les rapports de force.

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#21 06-08-2009 16:25:54

cathy812
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Egmorn a écrit :

quand à l'obligation de demander l'avis du propriétaire du support de l'oeuvre, ou l'obligation de laisser un original à l'acheteur. Je suis même quasiment certain qu'il n'y a rien là dessus.

La loi n'existait pas, tout simplement parce que le problème ne se posait pas : il n'était pas question d'aller porte à porte fouiller toute la maison pour récuperer d'éventuels exemplaires d'un livre "interdit".

Mais elle existant quand même, dans le sens où les principes de base étaient déjà contenu ou explicités dans des lois plus générales, ou antérieures. Rajouter de nouvelles lois pour tenir compte de ces cas nouveaux, ne ferait que rendre explicite des choses auparavant implicites. Une clarification bienvenue et utile, certes, mais pas de nouvelles regles a proprement parler.

A titre d'illustration, c'est exactement la situation de l'autre buse qui prétendait que la déclaration des droits de l'homme relative à la liberté d'expression ne pouvait s'appliquer à internet puisque en 1789 internet n'existait pas, et où le CC a retorqué qu'il fallait quand meme pas pousser meme dans les orties.

Il s'agit donc, en l'espece, non pas d'une adaptation mais d'une "clarification". La nuance est fondamentale.



Egmorn a écrit :

Quand la technologie apporte de nouvelle possibilité on devrait toujours dans la mesure du possible avant de les interdire réfléchir à les autoriser mais avec des limites.
Les armes sont des outils. Elles peuvent être utiliser pour tuer, certes, mais aussi pour chasser, pour bâtir des tunnels (explosif), pour faire la cuisine (couteau) etc... Par conséquent, il ne faut pas interdire les armes mais en limiter l'usage (permis de port d'arme, interdiction du meurtre).

L'argument du "une arme peut servir à chasser" est un classique des défendeurs des armes. Le fait est qu'il est assez peu crédible de trouver à un lance grenade au phosphore a visée nocturne une utilisation autre que celle de tuer son prochain.

Un fusil peut servir à la chasse ? Il y a des fusil de chasse spécialement pour ça, avec des limitations spécifiques (par exemple, pas de chargeur, pas de mécanisme automatique, deux coups maximum, calibre spécifique, etc..). Un explosif peut servir en génie civil ? Il y a des explosifs speciaux pour le civil avec des caractéristiques particulières (non brisant, non concentrable, etc...). Mais une arme de guerre est faite pour la guerre.

Avec la théorie des "cas limites", autant rappeler que les bourreaux étaient aussi des guerisseurs, et qu'il faut donc rétablir la torture...


Ceci étant dit, s'il est exact, et je l'ai dit, que la nouveauté technologie se doit d'etre une occasion honnete de repenser, ou d'approfondir, les régles anciennes, il en reste pas moins que les choses doivent fonctionner l'opposer de ce que vous énoncéz : il ne faut pas autoriser ce que la technique peut faire et ensuite éventullement interdire, mais au contaire, en quelque sorte "interdire" le possible technique et l'autoriser ensuite.

Je m'explique : quand on met un nouveau medicament sur le marché, on doit d'abord PROUVER qu'il n'est pas toxique, avant de le commercialiser, et non pas faire l'inverse, l'autoriser puis le retirer s'il y a des morts.

autrefois (avant 1940), les USA refusaient de faire ainsi, au nom de la liberté de commerce. Il a fallu des tas et des tas de morts, pour qu'il reviennent à la raison.

Bien sur, il ne faut pas caricaturer et empecher toute innovation ! ce serait ridicule.. mais toute avancée technologique doit etre accompagnée, en parallèle, d'une reflexion raisonnable (raisonnable au sens où il faut faire avec de grandes incertitudes : il est difficile de prévoir où peut aller une technologie et les nouveaux usages qu'elle peut créer), et non pas se poser des questions quand il est trop tard, quand les conséquences sont là et qu'elles sont déjè irreversible (comme par exemple l'intrusion dans le vie privée). La technologie ne doit pas fasciner au point que l'on doive en oublier de reflechir.

Encore une fois, l'outil doit rester l'esclave, et non devenir le maitre.

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#22 06-08-2009 18:08:40

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

cathy812 a écrit :

...

Bon si je comprends bien, on est globalement d'accord, mais on s'exprime différement.
Même si on a une vision différente de l'approche technologie/législation .Perso, je ne suis pas trop pour le principe précaution. En effet, je trouve qu'il n'est soit pas assez appliqué et donc hypocrite. Soit trop et donc de même.
Pas assez car il n'est appliqué quasiment que sur des sujets "démagogique" (OGM, Clonage etc...) alors qu'il devrait l'être pour tout pour avoir de la valeur.
Trop car aujourd'hui il est sur-utilisé comme argument politique.

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#23 06-08-2009 23:05:34

cathy812
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Egmorn a écrit :

.Perso, je ne suis pas trop pour le principe précaution.

Le fait est que ce principe est utilisé comme outil purement marketing, c'est vrai. Mais il importe de faire la part des choses, entre ce principe en lui meme qui est tout a fait sain et valable, et l'usage qu'en font les escrocs.

Apres tout, "on" a bien envahi le tiers monde au temps des colonies au pretexte de la civilisation, la démocratie, etc... Le fait que ce soit condamnable, ne signifie pas pour autant que la démocratie soit une mauvaise chose. ;-))

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#24 12-08-2009 14:58:02

gégé
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Mini-déterrage de topic , parce que j'avais complètement oublié l'existence d'une certaine nouvelle de Richard "GNU" Stallman, publiée en 97 et sobrement intitulée "le droit de lire", savoureux à relire apres cette histoire d'Amazon smile

http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html

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#25 12-08-2009 16:11:40

Egmorn
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Re : Kindle: L'affaire «1984» devant les tribunaux

Mini-déterrage de topic , parce que j'avais complètement oublié l'existence d'une certaine nouvelle de Richard "GNU" Stallman, publiée en 97 et sobrement intitulée "le droit de lire", savoureux à relire apres cette histoire d'Amazon smile

http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html

De mémoire, la nouvelle a déjà été cité dans le précédent sujet sur l'affaire kindle

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