D'abord, cette route, je l'ai prise un bon paquet de fois, entre la Zone Internationale et l'aéroport, qu'on appelle de son petit nom le BIAP. Je n'ai jamais entendu cette appellation Route Irish, mais bon, nos PSD étaient des Sud Africains, donc, ils avaient peut-être un nom spécifique pour cette route.
Oui, c'est une route qui fait peur, quand on sait qu'on peut y être la cible de tirs... mais bon, ça fait partie du thrill de Bagdad.
En revanche, je n'ai jamais eu l'impression d'être protégé par des mercenaires : personnels de sécurité, extrêmement professionnels, chaleureux, jamais violents, toujours préoccupés de la sécurité de leurs clients, ils ont toujours répété que ce n'est pas leur guerre et qu'ils n'ouvriraient jamais le feu tant que la protection des clients ne l'exigeait pas.
Cet amalgame entre mercenaire et personnels de sécurité est assez énervante.

Là où je souscris à l'article à 100 %, c'est sur les effets du séjour en Irak sur les esprits : même ceux qui ne portent pas les armes, même les civils en sont marqués. J'ai toujours entendu dire qu'il faut être un peu fou pour venir et que rester n'arrange rien.
Et même le retour dans le "vrai monde" n'est pas facile : tout est un peu fade, après !
pour ma part, je sais que je retournerai un jour en conflict zone, ou post conflict zone, pour retrouver cette ambiance un peu particulière...