Tiens c'est marrant, je vais être le premier à être en parfait désaccord avec l'article

Commençons par le commencement: l'essence de la série. C'est un show musical mettant en scène des lycéens. Deux choix s'offraient: soit nous faire un high school musical aussi mièvre que l'original ou partir complètement dans l'autre sens dans l'absurde et la caricature. Et c'est justement ce que le créateur de Nip/Tuck a fait

Que ce soit Sue, Rachel, Santana ou Kurt, ils sont tous un archétype facilement identifiable. Autant je sens que l'auteur de l'article a vu quelques épisodes (suffisamment pour juger la série ?), autant les commentateurs je n'en suis pas persuadé. Au fur et à mesure des épisodes, le tout s'affine, des personnages très secondaires s'avancent au premier plan, d'autres comme Rachel sont à juste titre un peu mis en retrait, la série a fait des choix judicieux (pas toujours, comme l'épisode sur Britney nous le montre).

Un autre point qui me parait important est la diversité des "Gleeks". Autant High School Musical estampillé Disney était suivi par des ados pré pubères, dans le cas de Glee, les tranches d'âge sont larges. Ma mère regarde, mon petit neveu regarde, mon boss et sa femme regardent, il doit bien y avoir une raison. Peut-être tout simplement parce qu'un divertissement reste un divertissement et qu'un succès populaire ne doit pas nécessairement signifié un gage de non-qualité.

Pour ce qui est des produits dérivés, j'ai envie de dire "welcome dans le capitalisme américain" les amis ^^ C'est pas nouveau, ça fonctionne, les gens achètent, où est le problème? Quand je vois qu'en France on n'est pas foutu de nous proposer autre chose que des séries policières au scénario post-it ou des Joséphine ange gardien, au moins Glee a le mérite de nous faire sourire/danser. Pour le côté mièvre, je ne le vois pas. Comme dans tout bon show, y'a du pathos. Maintenant, partant de là, la série a fait quelques choix audacieux vu qu'elle ciblait en priorité les ados : fille-mère, bisou gay, sexe décomplexé, et un discours qui n'est pas manichéen (cf l'épisode sur l'alcool, sur la différence, ou encore sur le sexe).

Juger sur 3 épisodes, c'est toujours facile. Prendre une série comme un tout devrait être une évidence.

Pour résumer Glee a des traits volontairement grossiers, un humour parfois décapant, une frontière entre bienséance à l'américaine et dialogue d'ouverture parfois floue et le tout à destination des jeunes. La série prône la tolérance, surfe, il est vrai, sur la mode des "freaks and geeks" mais a un vrai discours derrière. Je comparerais presque ça à du théâtre façon molière (je mets de grooos guillemets hein, je fais pas une comparaison littérale) où les personnages sont volontairement contrastés pour appuyer un propos ou une situation comique.

Si vous n'avez vu que 3 ou 4 épisodes, je vous encourage à aller plus loin dans la série (en VO de préférence, la VF est comme d'habitude une horreur) pour vous rendre compte qu'on ne peut pas juger sur si peu.

Lyk', qui n'est pas très structuré dans son commentaire mais qu'on pardonnera vu l'heure