Bon,
Pour en finir avec le gentil acheteur de cd et le méchant pirate. Essayons l'expérience suivante: habitons une ville moyenne de province et ayons des gouts musicaux qui sont en dehors des plans promo à quelques millions d'Euros, et qui ne sont pas déversés par les robinets à musique de la FM.
Que nous arrive t'il alors ?
Nous allons chez notre agitateur favori, où l'on nous répond que ce CD, on ne l'a pas, qu'on pourrait le commander et le recevoir en 15 jours, 3 semaines, si encore on a daigné chercher ? On ne peut s'étonner ensuite qu'Internet soit le refuge de ceux qui cherchent à écouter autre chose que la tambouille des Majors.

Le disque, au milieu des années 80 a connu des profits exponentiels. On  a vendu des centaines de milliers de copies d'albums à un public avide de nouveauté, de cette fabuleuse transparence du son (qui écoute encore Dire Straits ?). Le cd était nouveau et un peu magique, et puis ça a duré, la magie a disparu, s'est banalisée, et puis le grand public est passé à autre chose.
La consommation de masse est passée au portable et au web

Reste la consommation de niches, qui existait avant le cd et qui existe après, et qui ne trouve de diversité que sur la toile. L'industrie ne l'a pas compris.
Le syndicat des industriels du disque a pondu ces derniers mois 2 mesures phares pour réagir à la crise: La baisse du seuil d'obtention du seuil d'obtention du disque d'or et du disque de platine, et la suppression du CD single.

L'industrie du disque  comprend donc toujours pas, et réfléchit maintenant au moyen de vendre 500 000 copies d'un album sur Internet; le réveil sonne depuis 3 ans, et l'industrie ne comprend toujours pas que la seule issue, c'est un artisanat du disque, plus une industrie.
Si vous en voulez plus:

http://www.lendemainsquichantent.com/