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Encore du poison au menu
Sur France 3, une analyse édifiante des dangers sanitaires liés au système agro-industriel français.
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*je sens que je vais passer pour un bobodebaz*
Face à un budget de + en + réduit j'ait fait quelques choix de priorisation de mes dépenses pour pouvoir m'orienter temps que possible vers les produits étiqueté "bio" qu'on trouve de plus en plus dans les grandes surfaces (leader price / franprix / Monoprix - Carrefour pas testé et Auchan ya pas grand chose).
Tout n'est pas donné, loin de là, mais il y a beaucoup de produits qui sont à peine plus cher que leur équivalents "pas bio", par exemple les yaourts, le lait, les céréales, les gâteaux... Mais il faut noter que l'écart de prix entre une viande/poisson "normal" et bio reste très important. Je n'ai malheureusement pas les moyens de porter un œil critique sur la qualité de ces produits qu'on me présente comme bio & donc naturel, en opposition aux autres qui sous entendu ne le sont pas.
Bref, tout ça pour dire qu'on peut essayer de manger (un peu) mieux pour un peu plus cher, mais ça se fait au prix de mon iphone dont j'ai du me séparer snif (désolé je n'ai pas pu m'en empêcher ;-p)
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les produits étiqueté "bio" qu'on trouve de plus en plus dans les grandes surfaces (leader price / franprix / Monoprix - Carrefour pas testé et Auchan ya pas grand chose).
Personnellement je pense que le système le plus intéressant c'est l'AMAP bio tant au niveau prix qu'au niveau environnemental et « santé ».
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[...] ces produits qu'on me présente comme bio & donc naturel, en opposition aux autres qui sous entendu ne le sont pas. [...]
Attention à l'association bio=naturel, ce n'est pas équivalent. La définition de l'agriculture biologique est "un mode de production agricole exempt de produits chimiques de synthèse" (définition du Ministère de l'Agriculture), ce qui ne veut pas strictement dire naturel. Ainsi, avec un peu de mauvaise foi, un élevage de poulets en batterie nourris aux farines animales, mais sans antibiotique, pourrait être qualifié de "bio" car n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse.
Dans les faits, les labels bio sont plus restrictifs que la définition du ministère et l'exemple que je cite ne serait certainement pas labellisé, ils prennent en effet souvent en compte d'autres critères, le bien être animal ou le rythme de rotation des cultures par exemple.
De plus, bio est un label apposé par un organisme certificateur dans le cas de respect d'un certain nombre de critères, ce n'est pas un caractère intrinsèque du produit.
En bref, bio n'est pas équivalent à naturel, et certains produits de l'agriculture responsable peuvent être parfaitement sains sans pour autant être labellisé bio.
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C'est toujours délicat, ce terme de "bio" parce que dans la tête des gens, il est synonyme de "propre" ou de "écolo" alors que c'est pas nécessairement vrai (ça peut, mais c'est pas systématique).
Une boîte de gâteux AB avec deux suremballages et une distribution industrielle, c'est pas propre et c'est pas "vert", contrairement à un produit frais d'une AMAP bien gérée.
C'est pareil quand on parle de "durable" et de "renouvelable", ce qui est à mon sens deux notions complètement différentes. Les "bio"carburants sont renouvelables, mais écologiquement, ce n'est pas une solution "durable".
Donc à mon sens, quand on mange du bio issu d'un Leclerc ou autre, on fait peut-être un bon geste pour sa propre santé (ça reste à prouver, vu ce que pef souligne sur le "naturel" , mais pourquoi pas), mais pour la planète, c'est moins évident. Tout ceci est bien compliqué.
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Donc à mon sens, quand on mange du bio issu d'un Leclerc ou autre, on fait peut-être un bon geste pour sa propre santé
Et encore, le bio ne signifie pas forcément meilleur sur la santé.
C'est un peu le principe de précaution:
- Pas de produit chimique donc moins de risque.
Mais pas de produit chimiques veux aussi dire que la production Bio est plus soumise aux maladie et infections naturelles qui peuvent se transmettre à l'homme. Donc ce qu'on gagne en supprimant le risque des produits chimiques on peut aussi le perdre en perdant l'avantage de ces même produits chimiques....
Le bio c'est avant tout un concept marketing. Le bio n'a en tant que tel aucun avantage avéré sur le non-bio. Mais ils ont créer un label qu'ils ont associé avec une image de qualité et que du coup ils vendent plus cher.
C'est exactement comme les pro-biotique. Un pure concept marketing.
Par contre il y'a un vrai avantage avec le bio. C'est que ces labels étant associé à des notions de qualité, les produits qui sont vendu sous ces labels sont souvent d'assez bonne qualité.
Dernière modification par Egmorn (17-02-2011 14:12:57)
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ils prennent en effet souvent en compte d'autres critères, le bien être animal ou le rythme de rotation des cultures par exemple.
C'est pour cela que le foie gras bio est inexistant. Et je crois que cela vient de la réglementation européenne sur l'agriculture biologique.
Après il est vrai que le label AB Français est un des labels bio les plus restrictifs.
Et encore, le bio ne signifie pas forcément meilleur sur la santé.
Par exemple la roténone. Interdite pour l'agriculture conventionnelle mais autorisé (par dérogation) pour l'agriculture biologique en attendant une solution de remplacement.
Le bio c'est avant tout un concept marketing. Le bio n'a en tant que tel aucun avantage avéré sur le non-bio. Mais ils ont créer un label qu'ils ont associé avec une image de qualité et que du coup ils vendent plus cher.
Le bio est avant tout une démarche environnementale. La personne qui achète bio « parce que c'est bon pour la santé » passe complètement à côté du concept. C'est d'ailleurs pour cela que les magasins bio ont tendance à m'énerver avec des énormes rayons sur des produits de santé « new age ».
Au niveau de la qualité il n'y a théoriquement pas de différence et parfois j'ai l'impression qu'il y a un énorme effet placebo. Bon après c'est vrai que le bio utilise des espèces différentes du conventionnel qui produisent moins, mais sont plus résistants et qui peuvent avoir un goût différent ou plus prononcé.
Typiquement l'épeautre a un rendement bien moindre que le blé mais il est plus résistant et a un goût meilleur. Si il est choisi en agriculture bio ce n'est pas pour son goût mais bien pour sa robustesse.
Sinon le bio est plus cher non pas à cause de sa (prétendu) qualité mais tout simplement parce qu'en France l'offre n'arrive pas à suivre le demande…
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Le bio est avant tout une démarche environnementale. La personne qui achète bio « parce que c'est bon pour la santé » passe complètement à côté du concept. C'est d'ailleurs pour cela que les magasins bio ont tendance à m'énerver avec des énormes rayons sur des produits de santé « new age ».
Au niveau de la qualité il n'y a théoriquement pas de différence et parfois j'ai l'impression qu'il y a un énorme effet placebo. Bon après c'est vrai que le bio utilise des espèces différentes du conventionnel qui produisent moins, mais sont plus résistants et qui peuvent avoir un goût différent ou plus prononcé.
Typiquement l'épeautre a un rendement bien moindre que le blé mais il est plus résistant et a un goût meilleur. Si il est choisi en agriculture bio ce n'est pas pour son goût mais bien pour sa robustesse.
Voila tout comme le monsieur il vient de dire (Et encore comme dit plus haut, la démarche environnementale trouve vite ses limites dans le fait que le Bio ne s'occupe que de la "culture/élevage" et que si ton produit passe par des chaines d'emballage ou de transport hyper polluante, il ne perd pas pour autant son label bio.)
Dernière modification par Egmorn (17-02-2011 15:38:33)
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et même que c'est super bon
Quick a fait un hamburger bio... Ben il n'est pas meilleur que les autres (pas plus mauvais non plus d'ailleurs)
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Il avait l'air pas super sur les affiche leur hamburger bio
Le plus important (outre le bio), c'est la distance qui sépare le produit fabriqué de l'acheteur, et l'emballage.
C'est clair que des gâteaux certifiés AB avec sachets en plastique individuels à l'intérieur ça fait tâche.
Pour les fruits et légumes ont achète quasi exclusivement du français (pas par patriotisme mais pour le transport) et de saison.
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Voila tout comme le monsieur il vient de dire (Et encore comme dit plus haut, la démarche environnementale trouve vite ses limites dans le fait que le Bio ne s'occupe que de la "culture/élevage" et que si ton produit passe par des chaines d'emballage ou de transport hyper polluante, il ne perd pas pour autant son label bio.)
Mouais, les emballages et le transport c'est d'autres types de pollution. Et je suis d'accord sur le fait que le label d'agriculture biologique ne s'occupe que de… l'agriculture.
Après les acteurs du bio se sentent concerné par le sujet mais c'est tout un autre système à mettre en place. Et personnellement j'ai été dans une AMAP bio et j'en était content. Pas d'emballage et des produits qui venaient de 20 km.
Le problème c'est le fenouil, on en fait quoi de ce truc là ?
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Et je suis d'accord sur le fait que le label d'agriculture biologique ne s'occupe que de… l'agriculture.
Et encore, que des produits chimiques versés sur les produits agricoles, ce qui est encore plus réduit.
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Tu peux toujours le mettre dans le c... haudron, bien entendu.
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Le plus important (outre le bio), c'est la distance qui sépare le produit fabriqué de l'acheteur, et l'emballage.
Ah les joies du développement durable. L'empreinte carbone et l'éloignement entre source et consomateur sont des indicateurs efficace en terme d'écologie.
Mais en terme de social... Les pays les plus pauvres vivent essentiellement de ressource naturelle (agriculture, mine, roche fossile (ah non le pétrol ça fait des émirs pété de thunes)). Hors en favorisant l'aspect écologique (réduction des émission carbone), on diminue les capacité de ces pays à vendre leurs production. Avec pour conséquence un appauvrissement encore plus fort de ces pays:
- Plus d'Ananas d'Haiti,
- Plus de Vanille de Madagascar
- Plus de blé du Brésil etc...
C'est le syndrome bio-carburant vs. émeute de la faim.
C'est le débat souvent mal compris où un certain nombre d'économiste et de philosophe affirme que la lutte pour l'écologie des pays riches n'est pas la priorité et que l'amélioration des conditions économiques et sociales devraient passer avant. Hors l'écologie coûte très cher aujourd'hui. Des sommes qui pourraient être utilisé pour bien d'autre chose.
Pour rappel le vrai développement durable passe forcément par l'équilibre entre écologie, économie et social.
Faire de l'écologie sans penser aux conséquences économiques et sociale, c'est de l'écologie mais pas du développement durable.
Dernière modification par Egmorn (17-02-2011 16:48:59)
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Faudra m'expliquer le lien avec le bio-carburant...
Et si ces pays sont appauvris c'est aussi parce qu'on y met du notre, je te rassures ils n'ont pas attendu la venu de l'homme blanc pour prospérer (c'est même souvent l'inverse).
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Faudra m'expliquer le lien avec le bio-carburant...
Pas un lien, une analogie:
On a voulu corriger un problème écologique et économique (pollution/dépendance en énergie fossile). Et on a créer un problème social grave (émeute de la faim).
C'est le même problème avec l'approvisionnement proche de chez soi: On veut corriger un problème écologique, mais on provoque un problème économique/social
(Une chaîne d'hypermarché avait mis en place l'étiquetage avec la distance il y'a quelques années et avais du abandonner face à des critiques comme celle cité ci-dessus (je ne retrouve plus les référence))
Dernière modification par Egmorn (17-02-2011 16:53:22)
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Aucun lien donc, et l'analogie est plus que foireuse puisque n'a rien à voir.
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C'est le même problème avec l'approvisionnement proche de chez soi: On veut corriger un problème écologique, mais on provoque un problème économique/social
Le problème économique et social des pays que tu cites est causé par le FMI et la revente des ressources de ces pays au grand capital.
Croire que les brésiliens ne s'en sortiront pas parce qu'ils vendent plus d'ananas, on est en plein ridicule là...
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Tient quelques liens sur le débat sur l'étiquetage carbone (en anglais uniquement malheureusement):
Ou pourquoi la distance est un très mauvais indicateur écologique
Ou comment l'étiquetage carbone devient plus perturbant que exact
Le problème économique et social des pays que tu cites est causé par le FMI et la revente des ressources de ces pays au grand capital.
Croire que les brésiliens ne s'en sortiront pas parce qu'ils vendent plus d'ananas, on est en plein ridicule là...
Oui peut être. Mais aujourd'hui nous sommes dans une économie capitaliste. Et donc les impacts d'une politique écologique se mesurerons sur l'économie capitaliste.
Sauf à réussir la révolution avant... Mais encore faut-il que celle-ci n'ai alors pas d'impact écologique.
Attention. Je ne dit pas que l'écologie c'est mal. Ou que l'empreinte carbone c'est mal. Au contraire, c'est très important. Mais c'est un débat excessivement complexe de part ses ramification et ses impacts.
Et comme dit plus haut le développement durable c'est 3 axe. Si on en favorise un seul ou seulement deux, ce n'est plus du développement durable (il y'a des termes pour chaque combinaisons comme par exemple commerce équitable pour économie + sociale).
C'est marrant, mais en France l'aspect économique et social du développement durable est très peu abordé (tout au plus on parle de temps en temps de commerce équitable). On focalise énormément sur l'écologie. Dans les pays Anglo-Saxon le débat est beaucoup plus vif et ouvert.
Dernière modification par Egmorn (17-02-2011 17:24:18)
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Alors, on va résonner à l'inverse. Arrêtons le capitalisme plutôt que d'arrêter l'écologie.
ça me semble plus logique.
(pas le temps de lire tes liens, surtout en anglais)
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Alors, on va résonner à l'inverse. Arrêtons le capitalisme plutôt que d'arrêter l'écologie.
ça me semble plus logique.
En même temps, là on rentre dans un autre débat. Mais sur un site de libération, tu devrais avoir une oreille favorable
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Alors, on va résonner à l'inverse. Arrêtons le capitalisme plutôt que d'arrêter l'écologie.
ça me semble plus logique.
Pour chipoter, on va "raisonner" à l'inverse.
Sinon effectivement un système économique basé sur la croissance économique, qui mécaniquement correspond à une croissance de la production industrielle et donc de la consommation de ressources naturelles, est difficilement compatible avec une politique de réduction de l'impact écologique. Il faudra donc un jour faire un choix entre l'augmentation de biens produits et la protection de l'environnement, 2 choses à peu près incompatibles, à moins d'une rupture technologique forte.
Le vrai problème vient aujourd'hui qu'une importante population des pays émergents atteint aujourd'hui un niveau de vie auquel ils peuvent et souhaitent consommer comme les occidentaux. On a foutu la planète dans un sale état à 300 millions, si 1 milliard de personnes de plus se mettent consommer comme nous, ca va pas aller longtemps
(je fais volontairement abstraction de l'économie de l'immatériel, je suppose son impact écologique beaucoup plus faible que celui de l'économie de production de biens matériels. )
Dernière modification par pef2012 (18-02-2011 10:21:39)
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Dalai-Lama a écrit :Alors, on va résonner à l'inverse. Arrêtons le capitalisme plutôt que d'arrêter l'écologie.
ça me semble plus logique.Pour chipoter, on va "raisonner" à l'inverse.
Ah oui tien, jolie comme faute
Dernière modification par Dalai-Lama (18-02-2011 10:57:59)
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Le message est donc un peu flou derrière l'appellation "bio" :
Les notions de "bon pour la santé" et "bon pour l'environnement" sont, pour le commun des consommateurs comme moi, confondus dans cette appellation.
Il faut donc que je me mette plutôt à regarder quels sont les ingrédients des produits que j'achète, ça sera peut être déjà mieux...
Sinon, en parallèle à tout ça et là aussi, sans tomber dans l'extrémisme, j'essaye de me tourner vers les produits avec moins de sel (ça aussi ça commence à fleurir), sans palme, et je cuisine depuis peu avec des récipients en fer ! (poêle et casserole)
Bref, merci pour vos explications
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